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A Mascara, nous les jeunots, avions l'habitude de récolter, ce que nous appelions "les boulettes". autrement dit, ces petits fruits ronds qui poussaient sur un arbre qui est le Micocoulier. Une fois la récolte faite, nous mettions plusieurs boulettes dans la bouche et nous les dégustions si je peux m'exprimer ainsi jusqu'à que le noyau contenu à l'intérieur soit "Nickel" ensuite, avec le tire boulette, nous nous servions de celui-ci comme d'une sarbacane "une arme redoutable" quand le projectile, en l'occurrence le noyau atteignait sa cible : le visage ou une partie dénudée de l'anatomie du sujet visé. Cette sarbacane était réalisée avec un morceau de roseau ou autre matière dont le diamètre du tube permettait le passage du projectile, déjà nous étions de bons artilleurs. En ce qui me concerne avec des camarades comme Isidore Lopez, Jean Marie Sanchez notre fameux Mimi, Néné Santiago, le regretté Néné et j'en oublie, nous nous approvisionnions sur les micocouliers qui étaient dans le champ à proximité des remparts, jouxtant le lycée de jeunes filles, juste en face de la maison ou habitait Mr Garmala prof au lycée de Garçons. Alors que je me trouvais sur un arbre en train de récolter, j'entends: - descend de mon arbre Moi - ce n'est pas ton arbre et tac!!! l'estaque a fonctionné, un caillou m'atteint à la tempe droite, la voie lactée s'ouvre à moi, toutes les étoiles du firmament, virevoltent dans ma tête et je me retrouve à la clinique Dariex ou ce jour-là la médecine a fait un miracle. Le protagoniste de l'histoire était : Pierrot Egéa, j'en ai encore une sacrée cicatrice, il a failli me tuer. Je ne sais si tu t'en souviens Pierrot ? Chaque fois que l'on me coupe les cheveux, on me demande ce que j'ai eu là et je pense immédiatement à toi. Cela fait maintenant 50 ans, il y a prescription. Robert MICHEL
Estaque Chez nous boulettier |