Dans son nid abandonné,
Après y avoir déposé sa couvée,
L’oiseau s’en est allé.
Vers d’autres horizons, elle s’est envolée.
Le père voyant sa nichée éplorée,
Avec courage continua de l’élever.
Les oisillons grandis, se sont ébouriffés
Et
A leur tour, ont pris leur envolée.
Dans son aire devenu vide et sans vie.
Le vieux père n’a pas voulu pleurer,
Continuant à vivre, sans sa nichée.
Tristesse, regrets, amertume ne l’ont plus quittés,
Volant toujours autour de sa maison abandonnée.
Ainsi va la vie
Pour les coeurs meurtris
Ne pouvant effacer, leur existence passée
Mais le jour arriva où fatigué,
Sur une branche de son arbre desséché
Il posa son pauvre corps délabré.
Tenant avec ses pauvres pattes usées,
Le faible rameau qu’il ne pouvait serrer.
Son chant naguère si mélodieux était devenu muet.
Ses roulades tristes se perdaient dans la forêt chagrine.
Inconscient et stoïque de son regard acide.
Il scrutait l’horizon infini,
Espérant reconnaître l’un des ses petits.
Il ne les revit jamais plus,
Mais il espérait dans sa divine pérennité.
Qu’une dernière fois, ils reviendraient vers le nid qu’ils avaient quitté.
Il attendit longtemps, immobile et tremblant,
Sur sa branche desséchée, ballottée par le vent,
Qu’il continuait à serrer désespérément.
Ses dernières forces le quittèrent,
Longtemps, on pensa que ce petit oiseau,
Posé sur cette branche se reposait,
D’un voyage trop ardu.
Hélas, depuis l’hiver sur son corps refroidi,
La neige, le froid et le vent,
Avaient gelé ses grands yeux ouverts.
Tournés à jamais vers l’infini à la recherche de ses enfants chéris.
PAPA le 24 mai 2005.
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