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 La Vierge visiteuse de notre petit village de Palat

C’était hier, il y a bien longtemps.

De jeunes enfants,

Haletants sous le poids de ta maison de bois,

Heureux et fiers,

Te menaient en riant et en chantant,

Dans la maison de leurs pères,

Sous leur toit.

 

Les plus aisés comme les plus pauvres,

Ouvraient en grand leur porte,

Pour te recevoir.

 

Altière et miséricordieuse,

Tu avais un endroit qui t’était destiné,

Un meuble, une petite table,

Le plus souvent, sur le dessus de la cheminée,

Tu trônais.

 

La Vierge visiteuse, la vierge de Palat.

Était là.

 

Elle était devenue le centre de la nichée.

Où,

Toute la famille priait.

A côté d’elle, un bouquet de fleurs fraîchement coupées,

Un rameau d’olivier sur une soucoupe d’eau bénite,

Trempait.

Chacun dans la maison te bénissait,

Du plus profond de son cœur demandant miséricorde.

Priant avec ferveur,

Pour un des siens, malade, alité, prisonnier.

Le colon priant pour une sècheresse écourtée,

Un autre pour une meilleure année.

Chacun avait dans son cœur quelque chose à te demander.

Un ex-voto à réaliser.

 

Sous la flamme vacillante de la veilleuse, flottant dans un bain d’huile,

La vierge immaculée nous écoutait.

Dans nos cœurs apaisés l’espoir revenait.

Notre vierge visiteuse, notre Dame de Palat,

Comme Jésus sur le mont Golgotha,

Nous, pardonnait.

 

Nous ne sûmes jamais, quand elle arriva dans notre petite cité.

La légende voulu, qu’un vieux prêtre,

Par une souscription

Demanda à ses paroissiens d’en faire acquisition,

Pour sauver le village d’une terrible sècheresse,

Qui ruinait tous ses habitants.

La pluie bienfaisante assagit le sirocco.

Pour la remercier de son bienfait, le vieux prêtre supplia,

De toujours l’honorer et de la recevoir dans nos maisons.

Pour la prier profondément.

 

Hélas, un jour, le vent de l’histoire,

Nous  poussa  à l’exil.

Quittant pour toujours notre village paisible.

 

Mais, une âme bienveillante pressentant la débâcle,

Dans ses bagages l’enferma.

Longtemps, longtemps, trop longtemps,

On la cru disparue.

 

Comme son fils, elle ressuscita aux yeux des Palatois .

Par le plus grand des hasards,

Dans les bras d’un ancien paroissien.

Elle réapparut.

 

Elle semblait nous dire : «  Me voilà revenue »

Ma mission continue.

Vous avez été éprouvés, malheureux, meurtris dans vos corps et dans vos âmes,

L’amertume s’est installée au plus profond de vos cœurs blessés.

Il faut maintenant pardonner.

 

Autour de MOI,

Je veux revoir mes fidèles villageois.

Je ne pourrai plus, comme par le passé.

Tous les jours, visiter un nouveau rapatrié,

Mais, maintenant.

 

NOTRE DAME DE PALAT, ME VOICI DEVENUE.

 

Vous me rendrez hommage à chacune de vos réunions.

En m’implorant, Jésus mon Fils sera présent.

J’atténuerai vos maux et comblerai vos vœux.

Mon image, parmi vous circulera.

Invoquez moi, priez le cœur léger et vous serez écoutés,

Votre vie n’est pas finie.

Dans notre petit village déchristianisé, abandonné,

Les tombes de vos chers disparus ne sont pas oubliées.

Avec Moi dans les Cieux, auprès du Père bien aimé,

Leurs âmes sont retournées.

Ensemble, avec les Anges et les Archanges, vous êtes TOUS protégés.

Séchez vos larmes et pour la rédemption de vos péchés,

Autour de ma maison de bois : PRIEZ.       (Je vous salue…)

 

Claude GONZALES

 

 

 

        

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