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Les Camionnettes

Elles brinquebalaient, elles étaient vertes,

Les camionnettes,

Qui de Thiersville à Mascara,

Et vice-versa,

Partaient bondées de braves gens,

Par tous les temps.

Et dans la côte de Saint-André,

Soufflaient, peinaient,

Mais qui vous menaient à bon port

Coquin de sort,

Juste en bas de chez Peyronnet,

Le quincaillier.

Et pour nous, potaches du Collège,

Quel sortilège,

Nous laissaient juste en direction

De la pension.

On préférait, çà c’était net,

La camionnette

Du Samedi, partant de la ville

Vers Thiersville.

L’été, on suffoquait avant

D’être dedans,

Mais il fallait, coûte que coûte,

Prendre la route.

Plaine d’Eghriss, ferme Carafang

Et ran, et ran,

Et puis à Froha un arrêt,

Pour respirer,

Atteindre le croisement de la gare,

Et çà, dare-dare,

Le dernier sprint, le marabout,

Moteur qui bout,

Enfin, l’arrivée au village,

Et, même en nage,

Courir très vite vers la maison.

Ah ! Que c’est bon !

Même s’il faut le Lundi matin,

Ah ! Quel train-train !

Reprendre le chemin du bahut,

Et sans raffut,

Refaire ces dix-huit kilomètres,

En camionnette.

Alfred Pellissier - 24.01.199

 

          

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