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L' aqueduc

Mon mal est aigu, ma douleur est intense,

Comme une maîtresse jalouse elle force ma souffrance,

Mes muscles et mes os me font gémir à outrance,

Mon corps amoindri demande repentance,

L’exil depuis toujours me renvoie à l’enfance.

 

                        Mais le destin veille .

 

Un ami de Palat, a sonné à ma porte

Ses photos de chez nous, me redonnent espérance.

Comme les rois mages, il m’apporte des présents.

Une fantasia de Mélakou sur les prés des docks incendiés

Et, surtout, une vue magnifique du pont de notre RU.

Notre petit aqueduc a survécu, malgré l’abandon des Mélakouillons.

                       

                       Pont de Byzance la magnifique.

 

Tu restes aussi beau et vaillant

Que lorsque nous jouions enfants sous tes arches et grimpions tes contreforts.

L’harmonie de tes formes sous la neige rehausse ta noblesse.

 

SI, j’étais poète, tu serais ma rose de Noël,

Tes pétales seraient tes courbes ondulées,

Et, une à une en les effleurant, je dirais comme à la plus belle des amantes :

Je t’aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, mon petit Aqueduc.

TOI, qui résiste courageusement,

Comme le symbole du temps passé, au froid, à la neige.

Et aussi au gel qui  te fait scintiller dans la clair obscur de ta pépinière.

 

Mais, pour toi le printemps reviendra et même,

Si tu ne vibres plus à la douce mélodie de l’onde,

Qui caressait ton échine,

Tu sentiras de nouveau et à jamais sur ton corps ombragé. 

Battre le cœur et courir les mains de tous les enfants de  Palat qui t’on aimé. 

 

 

                                                                                      Claude  

        

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