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Tu t'appelais: Rue de Dublineau et nous habitions au niveau de ton Nº 5.Là
avaient habités: Mr et Mme MARTINO n'était ce pas le patron des pompiers de
Mascara? le tonton de mon pote Jean louis Ballester ? Le patron du papa de
notre bien aimé Web master initiateur du site :Mascara Algérie de ma
jeunesse ? je veux parler de Pierre Rubira. Habitaient là aussi Mr et Mme
MACRON je crois, des responsables de l'hydraulique. Maintenant je crois que
tu t'appelles : Rue Bouktab... Va savoir !!!!
Dans le macadam de cette rue chère à mon cœur doivent encore être gravés les
clous des brodequins des légionnaires qui descendaient du quartier Soyer
pour se rendre en chantant vers le champ de manœuvre de Saint Trivier. Ils
passaient devant l'épicerie de Mr Cohen à l'angle de l'école Alexandre III
et système démerde un Légionnaire se détachait des rangs et Mr Cohen lui
remettait le carton de BAO avec la bénédiction de papa, nous étions voisins
et je suppose que mon père faisait l'avance pécuniairement . quels filous
ces Légios.
Juste en bas de ton méandre avec l'intersection de la rue de Tiaret, il y
avait à droite la boulangerie Menu, boulangerie où Mme Reiland me faisait
faire ses courses le matin : aller lui chercher son pain moyennant une boule
( gâteau à la confiture et au sucre cristallisé).
En face je me souviens de ces odeurs de cumin, d'anis (je me disais c'est
sur c'est l'anisette qui sent comme ça) le cumin sans doute, les fèves et
ces képis blancs et noirs je veux parler des sous officiers dont mon père
faisait partie qui allumaient le feu pour picoler tellement la kémia était
bonne et il fallait que ça descende . que de soucis quand je pense à ma
chère maman ( repose en paix Maman).
La compagnie dans un un ordre impeccable tournait à gauche et en chantant à
pleine poitrine :" A la sortie de la caserne..", "La rue apparient" "Anne
Marie" et tant d'autres chants que les vitres des fenêtres vibraient.
Je prenais un grand plaisir à voir mon père en tant que sous-officier
d'encadrement en passant devant ton nº 5 rue de ....rue de :ah oui Rue de
Dublineau je le voyais dans son uniforme toujours tiré à quatre épingles :il
fallait donner l'éxemple. Paix à ton âme Papa.
Quand j'ai moi-même du imiter pour de vrai ces jeunes engagés, j'ai trouvé
du changement et je n'avais plus le clin d' œil de mon père :"Démérde toi
camarade" je n'avais plus non plus de brodequins à clous mes des rangers
semelle caoutchouc et certaines rues de Corse sont encore intactes.
Pour conclure ce petit récit cher à ma rue de Mascara et à mon pays: j'ai
bien servi; j'ai servi avec honneur et fidélité .
Camarades: donnons-nous l'accolade. Mais j'aime mon pays, j'aime ma rue.
Robert MICHEL
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