PÂQUES à SAINT ANDRE

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    « les monas  »


Pour Pâques nous avions la coutume de fêter cet événement en allant passer la journée dans les bois de pins d’un petit village St ANDRÉ à 3 Kms de MASCARA.
La veille où deux jours avant, les familles avaient confectionné les fameux gâteaux, « pied noir » les monas. Nous avions l’habitude d’aller à pieds, donc les enfants se chargeaient des pulls, vestes, chapeaux et couvertures pour le sol, quand aux parents eux ils portaient les comestibles pour le pique-nique de la journée;  pique-nique assez copieux, car il comprenait : le goûter du matin le repas de midi, et le goûter de l’après-midi
Vers 8 h 30 le matin on partait chargés mais heureux en pensant à la belle journée que nous allons passer avec des connaissances et bien sur d’autres familles de mascara ou des environs .
Après une bonne heure de route, nous voilà arrivés à bon port, seulement il faut se trouver un emplacement, assez plat pas prés du bord de la route et des chemins de terre, et surtout pas au milieu du bois, à cause d’un ruisseau qui se trouve là, sec à cette saison, mais dangereux pour les enfants .
Les gents rient, parlent fort certains écoutent la radio « avec les transi stots de l’époque, PIZON BROSS , PATHE MARCONI, TELEFUNKEN « , d’autres organisent des parties de foot ou des jeux de rondes et autres choses . Certains assez téméraires allument des feux entre des grosses pierres pour un Barbecue.
Les heures passent et puis arrive le moment de se mettre à table. Comme par enchantement le calme règne et on entend les oiseaux chanter, mais au bout de quelques minutes, ça y est, le calme s’est évaporé dans la nature, les gents parlent fort en mangeant, rient, s’interpellent :HE Marcel, tu veux goûter de ma soubrossade ? Non merci, mais vous viendrez après manger un morceau de mona, c’est ma belle mère qui a fait la pâte. Plus loin c’est arrêtes de te mettre les doigts dans le nez quand tu manges, et aussi ; mais regarde comme tu t’es servi l’anisette, tu fais tomber le verre sur la nappe. Et toujours un pour rire : « Allez bande d’abrutis « au pardon bon appétit. Petit à petit les gens finissent de manger et certains « les vieux » se préparent pour une petite sieste, d’autres chantent, les enfants en bas âges sont couchés sur des couvertures à même le sol, et d’autres jouent avec un ballon, etc. Certains groupes se forment et on voie des couples se former et se promener, certains on apportait leurs accordéons et petit à petit les gens viennent et se mettent à danser. C’était vraiment agréable de voir cette ambiance de famille, tout ce monde qui vivait dans la joie.

Ma mère me racontait que, quand elle était jeune, à PERREGAUX les gens faisaient pareil qu’à mascara, ils se réunissaient aux environs de PERREGAUX, cela se passait à peu près de la même façon, mais le plus c’est, que chaque année, il y avait un « arabe » connu de tous les perregaulois il était « simple d’esprit » et il demandait aux gens :Dooooonnes mooa di la mooonna les gents lui disaient d’accord, mais tu lèves ta «gandoura» . le pauvre garçon ne se doutait de rien, mais comme il ne portait rien ni slip ;alors quand il disait mooonna et il levait sa gandoura on lui visait le « ZIZI » et les gens pleuraient tellement ils riaient.

Gérard CORTES

Pâques 56

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