MASCARA était une ville assez grande et tous les ans en été, les cirques de
l’époque : »AMAR BOUGLIONE PINDER etc « faisaient leur tournée en Algérie et
bien sur, faisaient une halte à mascara. Je me souviens j’avais 3ou 4 ans,
nous habitions le fg suisse, mon père nous avait amené au cirque qui
stationnait place de l’Argoub . On descendait le plateau et on était porte
d’ORAN près du stade, place de l’argoube. Mais surtout, mes souvenirs sont
plus nets, rue de Médéah , j’étais plus grand bien sûr.
On entendait au loin, une voiture qui arrivait et sur laquelle un haut
parleur diffusait un appel à la population ; demain à 16 H représentation
avec les clowns, acrobates, jongleurs, etc. et sa grande ménagerie : et la
voix diffusait également les noms de plusieurs animaux sauvages.
Au fur et à mesure du temps, les camions se succédaient et arrivaient à la
grande carrière non loin de la rue de Médéah aussitôt, nous voilà sur place,
on observait les employés du cirque s’activant à monter les mâts qui
servaient à supporter la grande bâche du chapiteau et c’est également sur
ces mâts qu’étaient fixées les balançoires des trapézistes
D’autres, par équipe de 2ou 3 enfonçaient des pieux en acier dans le sol
avec des masses, » un tenait le pieu et le ou les autres cognaient sur
celui-ci pour l’enfoncer dans le sol. Ces pieux servaient à tendre des
cordages qui maintenaient les bâches des pourtours du cirque et le chapiteau
lui-même.
De plus en plus, on s’approchait des ouvriers jusqu’au moment où on se
mettait à les aider à porter ça ou autre chose, mais surtout notre finale
était de récupérer à la fin du travail soit une entrée gratuite à la
ménagerie soit une place pour le spectacle.
Après 3ou 4 jours suivant leur planning, c’était le démontage du cirque, le
plus spectaculaire c’était pour l’extraction des pieux ; le dresseur
d’éléphants avait pour tache, entre autres de guider et faire exécuter ce
travail aux bêtes . Donc, avec leur trompe, les éléphants entouraient les
pieux et sans forcer ils sortaient les pieux en douceur.
Lorsque tout était terminé l’emplacement où était monté le chapiteau était
nettoyé même les brindilles de paille n’apparaissaient plus sur le sol.
Des fois 2à3 cirques se suivaient entre 15 à 20 jours d’intervalles, et là
également nous avions les mêmes procédés de montage et démontage de
l’ensemble.
Et de même, nous procédions de la même manière, aidez les gars du cirque
pour avoir des places gratuites.