LES   CAROUBES

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Sur la place du tribunal se trouvait plantés des caroubiers, et en particulier coté parc à fourrage militaire, il y avait 3 ou 4 caroubiers plus gros que les autres, et surtout ils étaient plantés au bord prés de la route.

Quand les beaux jours étaient là, cela voulait dire que certaines cueillettes se présentaient, ce jour là nous jouions à la toupie et la partie se déplaçait vers le tribunal.

À un moment donné, un des joueurs, attendait son tour, et machinalement il regarde les caroubiers et un sourire lui vient aux lèvres ; les caroubes ne sont pas mûrs, ils sont assez gros et verts, mais, en deux temps trois mouvements le voilà sous l’arbre en train de cueillir des caroubes et les mettre dans les poches de son short.

Et voila le signal, il commence à nous canarder avec des morceaux de caroubes. La partie de toupie se termine assez brusquement et nous voila nous aussi à cueillir des caroubes à la hâte et c’est la bataille qui commence, on disait chaque fois de  ne pas viser la « tête » mais un copain toujours le même assez « vicieux » ne visait que la figure.

Les coups pleuvaient malgré que nous nous déplacions assez rapidement.

De temps en temps un cri plus fort que les autres « Aiii, tu fais chier, merde, pas la tête on a dit », malgré ces avertissements les tirs ne sont  pas totalement rectifies.

De ce fait les combattants  s’écartent assez loin les uns des autres, de ce fait, les projections sont moins précises, et aussi les munitions diminuent, par contre le sol est jonché de morceaux de caroubes, petit à  petit, la bataille se termine et la partie de toupie reprend, les uns en se frottant la cuisse ou le bras pour faire passer la douleur des coups de caroube.

Par contre plus tard, les caroubes échappés à la cueillette étaient mûrs et de temps en temps on en cueillait pour les manger.

Que de bons  souvenirs .

Gérard CORTES

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