Quatre voyeux drilles

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Une équipe de mascaréens aimait à faire des farces, à
eux-mêmes et à d’autres. Je tairai leurs noms, je ne sais
pas s’ils sont toujours de ce monde, mais leurs descendants
et pas mal de mascaréens les reconnaîtront.
C’est pour ça que je ne donnerai que leurs initiales.
Ils étaient quatre joyeux drilles, Messieurs BO, CH, FR,
PA. Ils se réunissaient soit chez l’un d’entre eux, soit à
la brasserie de l’Étoile, place Gambetta. (Ce n’était pas
encore Le Marignan)
Un jour, trois d’entre eux décident de faire une farce à
PA. Pendant qu’ils jouaient aux cartes, FR reçoit un
coup de téléphone d’une personne qui dit qu’un
incendie s’est déclaré dans la cave de PA. Comme par
hasard, la voiture des pompiers passe au même moment
devant la brasserie. PA part en courant chez lui, et
trouve sa maison et sa cave intactes. Comme il était lui
aussi un rigolo, il décide de se venger.
Quelques mois après cet incident, ils avaient acheté chacun un billet de la Loterie Algérienne. PA avait
réussi à connaître le numéro du billet de BO. Il invite
ses trois copains à venir jouer aux cartes chez lui. Son
fils avait bricolé le poste de T.S.F. et pouvait, après
avoir branché un micro, parler de sa chambre. Vers
vingt heures, PA allume la T.S.F. branchée sur Radio
Alger. Lorsque le speaker annonce le tirage de la
Loterie Algérienne, le fils PA branche son micro et
annonce toute une série de numéros inventés de toutes
pièces. Comme il connaissait le numéro du billet de
BO, il l’annonce en dernier, comme étant le numéro gagnant
du gros lot de la Loterie Algérienne. BO tout à sa
joie, les invite à boire le champagne et leur offre un
dîner de gala. Mais le lendemain, à la lecture de l’Écho
d’Oran, il se rendit compte qu’il avait été blousé par ses
camarades. Beau joueur, il a continué à faire des farces
plus ou moins correctes, dont celle d’un certain
saucisson et d’un épicier que la décence m’empêche de
raconter ici, mais connue de beaucoup de mascaréens.